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dimanche, mai 12, 2024

Grèce: la grande braderie ne fait que commencer

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greece_for_saleAu moment où les parlements discutent ou votent sur le deuxième plan d’aide à la Grèce, hier c’était l’Espagne et aujourd’hui l’Allemagne, la grande braderie se poursuit en Grèce. L’Allemand Fraport devrait donc acheter 14 aéroports régionaux et la Grèce est toujours à vendre.

La vente de ces 14 aéroports, ce serait la plus grosse privatisation depuis le début de la crise : un miliard deux qui vont tomber dans l’escarcelle grecque, c’est-à-dire le fonds de privatisation pour rembourser la dette. Cela n’est pas encore fait, mais c’est une question de semaines. 14 aéroports comme Mykonos, Corfou, ou Rhodes, de grandes destinations touristiques et régionales en passe d’être rachetées par un consortium gréco-allemand dont la société Fraport qui a pour principal actionnaire deux acteurs publics, le Land de Hesse et la ville de Francfort, les aéroports grecs sont donc en passe de devenir allemands.

Donc l’Allemagne intransigeante sur l’aide qu’elle apporte profite bien de la crise grecque

Selon une étude récente de l’institut allemand Leibnitz, l’Allemagne aurait fait plus de 100 milliards d’euros d’économies sur le dos de la Grèce depuis le début de la crise, 3% de son PIB, ce n’est pas rien. Son triple A rassure les investisseurs et profite au pays. Elle a déjà engrangé plus d’argent que les 56 milliards d’euros de prêts garantis qu’elle a consentis à Athènes. Mais malgré ça, l’Allemagne redoute toujours le défaut de paiement grec qui méconterait le contribuable allemand sommé de payer. Elle veut le FMI comme garant, qui surveille au plus près les opérations, elle a moins confiance en l’Europe, c’est un comble . Le FMI, lui, ne veut plus entrer dans un plan d’aide grec, il pense que la dette va monter jusqu’à 200% du PIB dans les deux ans qui viennent et veut son effacement partiel. Compliqué.

C’est vrai que le pessimisme est de mise autour de ce plan et que personne ne croit vraiment à l’efficacité des privatisations

Non franchement , les chiffres parlent déjà. La Grèce doit privatiser ses services et infrastructures à hauteur de 50 milliards , cette clause déjà présente en 2010 est revenue dans le 3ème plan d’aide. Mais ça n’avance pas. En cinq ans, seulement huit milliards ont déjà été signés et seulement trois réellement perçus.
Tout est à vendre , les chemins de fer, les entreprises publiques du gaz et de l’électricité, la poste, les ports, les autoroutes, la loterie et bien sûr du foncier .

Et il n’y a pas que les allemands qui participent à cette grande braderie, loin de là. Les chinois convoitent l’aéroport d’Athènes, la France voudrait la poste, Vinci une autoroute, les tchèques ont racheté la loterie, sans parler du Quatar, des Azéris ou des Russes. Ajoutez l’immobilier devenu très intéressant car les prix ont chuté de 40 %. Le comble c’est que les milliardaires grecs profitent eux aussi de l’aubaine.
Le pays est à vendre au pire moment de son histoire, avec des soupçons d’irrégularités. L’administration a beau trainer des pieds. Le pays est en passe de devenir la propriété et le terrain de jeu de grands groupes au détriment de la primauté du politique.

Source: franceinfo

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