Après la forfanterie du référendum, grâce auquel Alexis Tsipras a sollicité l’avis du peuple grec pour mieux le bafouer (un fait d’armes qui risque peu d’être repris par les amis de Mélenchon, férus de dénonciations contre le « fascisme de droite » mais soudain amnésiques lorsqu’il s’agit de leur camp), l’addition s’allonge.
Plus le temps passe, et plus les conséquences désastreuses de la faillite grecque choisie par Tsipras apparaissent douloureuses.
Depuis 6 mois, les banques grecques survivent grâce à la BCE
Comme tout le monde le sait, l’arrivée de Syriza au pouvoir s’est traduite par une situation désastreuse: les banques grecques ne survivent que grâce à l’aide d’urgence de la BCE. La faillite officielle de la Grèce n’a rien arrangé. Le rôle principale des banques grecques consiste d’ailleurs aujourd’hui à transformer les derniers dépôts des épargnants en obligations souveraines.
Autrement dit, les banques grecques (et c’est un vrai scandale) ont aujourd’hui une fonction majeure: métamorphoser l’argent frais, gagné avec du vrai travail, en monnaie de singe destinée à financer un Etat en faillite. Cette opération est garantie par la Banque Centrale Européenne.
Personne n’est évidemment dupe du sens effectif de cette opération.
25 milliards pour éviter une crise systémique mondiale
Pour éviter la faillite des banques dès leur réouverture (à une date hypothétique), le gouvernement grec a donc présenté la facture: 25 milliards d’aide immédiate. Cette somme, uniquement dédiée au sauvetage des banques, s’ajouterait aux milliards d’aide à l’Etat.
Autant dire que le plan grec est mal parti: à force d’attendre au lieu de négocier efficacement dès février, Tsipras s’est tiré une balle dans le pied. Du haut des ruines grecques, il joue son va-tout. Pour le meilleur comme pour le pire.
Une chose est sûre: l’hémorragie de l’économie grecque plaide dans tous les cas pour sa sortie de la zone euro.
Source: eric-verhaeghe.fr