Prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz publie « La Grande fracture », aux éditions Les Liens qui Libèrent. Dans cet ouvrage, il expose les causes et les conséquences des inégalités économiques dans les pays développés. Des inégalités qu’il juge néfastes pour l’avenir de la démocratie. Il est l’invité de France 24.
Lors d’un entretien accordé à France 24, l’éminent prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz revient sur sa vision de l’équilibre économique mondial. Pour l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale, les crises financières, comme celle de 2008, menacent toujours notre stabilité financière.
« L’une des raisons pour lesquelles les choses n’ont pas changé autant que je l’espérais est que les mêmes forces politiques qui ont mené à la crise sont toujours dominantes. C’est le résultat de l’influence de l’argent sur la politique, très présente particulièrement aux États-Unis. Dans ce type de monde, il est très difficile de produire les changements nécessaires pour atteindre la prospérité. » Et de dénoncer la reprise économique qui ne profite qu’au « 1 % du sommet ».
Joseph Stiglitz revient en outre sur sa vision de la crise grecque et la menace d’un Grexit, regrettant « un manque de solidarité ». Et de prévenir : « La crise grecque n’est pas terminée, elle est retardée. »
Quant à la Chine, qui fait trembler les Bourses mondiales, il estime que « tout le monde s’attendait à ce que la croissance chinoise ralentisse, mais ce ralentissement s’est produit beaucoup plus vite que les gens ne le pensaient, et beaucoup plus rapidement que le gouvernement chinois ne l’attendait. Nous allons devoir apprendre à vivre avec une croissance plus molle en Chine », soutient le prix Nobel d’économie.
Source: france24