Augmentation constante des charges, impayés, dégradation des parties communes… lorsque les indices se multiplient, il faut agir rapidement.
« Avec la crise, le nombre de copropriétés en difficulté augmente depuis plusieurs années, sans qu’il soit possible d’en estimer précisément le nombre, faute de statistiques récentes », déclare Blanche Guillemot, directrice de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH). Les derniers chiffres datant de 2011 estimaient que, sur les 534 000 copropriétés en France, 15,5 % seraient en difficulté, ce qui correspond à 1,13 million de logements.
Les copropriétés dégradées peuvent prendre des visages très divers : de petits immeubles en centre-ville habités par des personnes âgées, qui ne peuvent plus assumer leurs charges, jusqu’aux vastes ensembles des années 1960-1970 comprenant plusieurs centaines de lots en deuxième ou troisième couronne de grandes agglomérations.
Quels signes doivent alerter les copropriétaires ?
D’abord, il y a la multiplication des impayés. « Une copropriété compte en moyenne une vingtaine de lots, dit Jean-François Buet, président de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier). Il faut s’inquiéter lorsque 3 ou 4 propriétaires accumulent des retards de paiement représentant trois trimestres de charges. Cela signifie qu’ils sont noyés et n’arriveront pas à remonter la pente. »
Pour surveiller l’évolution des comptes, la convocation à l’assemblée générale (AG) annuelle est un document précieux, car elle indique qui sont les propriétaires débiteurs et l’ampleur de leur dette. Mais rien n’empêche le conseil syndical d’anticiper ce rendez-vous en interrogeant régu…