L’ex-trader Jérôme Kerviel rebondit sur l’intervention de son prédécesseur concernant les banques, « je suis d’accord, même si je suis le méchant qui y a participé. » La remarque fait rire l’assistance de l’amphithéâtre, plein pour l’occasion.
Selon Jérôme Kerviel, « les marchés financiers sont déconnectés de la réalité. » L’ancien salarié de la Société Générale prend le temps d’expliquer les principes de la spéculation et les causes de la crise des subprimes en 2007-2008 qui a précipité la crise financière en Europe. Selon lui, et comme François Morin, rien n’a changé depuis, il reste pessimiste mais propose tout de même des alternatives.
Le crowdfunding, grand thème de la journée, en fait partie. Pour Jérôme Kerviel il s’agit d’un système socialement intéressant qui permet de contourner le système classique. C’est « génialissime, c’est un formidable outil d’émancipation et de liberté » juge l’ancien trader qui pose tout de même le doigt sur un problème, souvent évoqué dans la matinée, les problèmes d’encadrement et surtout la possibilité qu’un jour les banques se mettent également à faire du financement participatif, qu’elles en abusent et que cela mène à une nouvelle crise financière. C’est donc un défi pour les acteurs actuels de l’économie participative que de faire en sorte que cela n’arrive pas.