Les importations ont également reculé, témoignant de l’essoufflement persistant de la deuxième économie mondiale.
La Chine a vu ses exportations et importations reculer à nouveau de concert en novembre, selon des chiffres des douanes publiés mardi. Ces statistiques témoignaient toujours de l’essoufflement persistant de la deuxième économie mondiale.
Les statistiques commerciales du géant asiatique, grand consommateur de matières premières et exportateur de biens manufacturés, sont scrutées de près. La Chine restant un moteur clé de la croissance mondiale et la première puissance commerciale de la planète, en dépit du net ralentissement de son activité économique.
Les exportations du pays ont baissé en novembre de 3,7% sur un an, à 1250 milliards de yuans (environ 195 milliards de francs), selon des premiers chiffres de l’Administration des douanes exprimés dans la monnaie chinoise.
Le tableau reste morose
Si les chiffres officiels en dollars n’étaient pas encore publiés, cela implique cependant un déclin moins fort, exprimé dans la devise américaine, que celui d’octobre (presque -7% sur un an) et moins prononcé que ce que prévoyaient les analystes consultés par l’agence Bloomberg (-5%).
De leur côté, les importations ont diminué en novembre de 5,6% sur un an, à 910 milliards de yuans. Là encore, cela apparaissait comme une nette embellie par rapport au plongeon de 19% (exprimé en dollars) le mois précédent.
Le tableau reste pourtant très morose: depuis janvier, les importations chinoises n’ont fait que s’enfoncer, enregistrant mois après mois des replis sur un an – sauf en février, où le décalage des congés du Nouvel an chinois faussait quelque peu les données.
Demande en chute libre
De fait, en dépit des mesures de relance budgétaire et des multiples assouplissements monétaires adoptés par Pékin, l’activité peine à redémarrer et la croissance chinoise devrait tomber cette année à son plus bas niveau depuis un quart de siècle.
Le secteur manufacturier souffre de surcapacité et du fléchissement de la demande extérieure, l’immobilier continue de stagner pour cause de saturation du marché, les dépenses publiques ralentissent dans les infrastructures, et l’endettement des entreprises comme des collectivités locales pèse lourd.
Lire l’article en relation: L’indice Baltic Dry s’est effondré à un niveau sans précédent
Des facteurs qui alimentent la nette baisse de la demande de la Chine pour des matières premières comme le charbon, l’acier, ou les métaux de base, ingrédients clés de l’industrie lourde et dont elle est le premier pays consommateur. Et ce tandis qu’une conjoncture économique mondiale toujours très fragile et la hausse des coûts du travail en Chine continuent de plomber les exportations du pays.
Selon les chiffres des Douanes, l’excédent commercial chinois a gonflé de seulement 2% sur un an, à 54,1 milliards de dollars, bien en deçà du niveau record d’octobre, mois où il s’était envolé de 35% sur un an à 62 milliards de dollars.
Source: tdg