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dimanche, mai 19, 2024

La pénurie alimentaire mondiale « apocalyptique » pour laquelle il faut se préparer vient déjà de commencer en 2022

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Il n’y aura pas assez de nourriture pour tout le monde cette année. Nous attendions cette pénurie alimentaire mondiale « apocalyptique » dont tant de personnes nous avertissais, eh bien désormais, nous n’avons plus à l’attendre car elle est déjà là. Des millions et des millions de personnes dans le monde auront désespérément faim ce soir, mais ce que nous vivons actuellement n’est que la pointe de l’iceberg car les choses seront bien pires d’ici la fin de l’année 2022. Si vous ne voulez pas me croire , j’espère que vous croirez certains des experts que je vais vous citer au travers de cet article.

Par exemple, le PDG de Gro Intelligence vient de dire au Conseil de sécurité de l’ONU que nous sommes confrontés à une crise « systémique » qui atteindra une phase extrêmement douloureuse dans environ 10 semaines …

Le monde n’a plus que 10 semaines de blé pour faire face à la crise, selon Sara Menker, PDG de Gro Intelligence.

« C’est systémique », a déclaré Menker lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU. « Même si la guerre devait se terminer demain, notre problème de sécurité alimentaire ne disparaîtra pas de sitôt sans une action concertée. »

Bien sûr, beaucoup d’autres émettent des avertissements similaires. Un haut responsable de Vladimir Poutine nommé Maksim Oreshkin dit qu’une famine mondiale  « se produira aux environ de l’automne » …

« Il est important que dans une situation, par exemple, d’une famine mondiale qui se produira vers l’automne, d’ici la fin de cette année dans le monde entier, que la Russie ne souffre pas, mais soit entièrement approvisionnée en nourriture », a déclaré Oreshkin.

De l’autre côté du conflit, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy prévient que la guerre dans son pays va avoir un impact catastrophique dans le monde entier…

« La Russie a bloqué presque tous les ports et toutes, pour ainsi dire, les opportunités maritimes d’exportation de nourriture – nos céréales, notre orge, notre tournesol et plus encore. Beaucoup de choses »,  a déclaré Zelenskyy samedi.  « Il y aura une crise dans le monde. La deuxième crise après celle de l’énergie, qui a été provoquée par la Russie.

« Maintenant, cela va créer une crise alimentaire si nous ne débloquons pas les routes pour l’Ukraine, n’aidons pas les pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, qui ont besoin de ces produits alimentaires », a-t-il ajouté.

Permettez-moi de vous transmettre une autre source. Le chef du Programme alimentaire mondial des Nations Unies nous explique que les pénuries alimentaires mondiales sont « pires » que tout ce que nous avons connu en 2011…

S’exprimant lors du Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, a averti que les conditions de sécurité alimentaire dans le monde étaient « pires » que ce qui avait été observé lors du printemps arabe il y a plus de dix ans.

Il s’inquiète notamment du manque d’exportations de l’Ukraine, car ce pays « nourrit normalement 400 millions de personnes » …

« Que se passe-t-il lorsque vous prenez une nation telle l’Ukraine, qui nourrit normalement 400 millions de personnes et que l’on ne puisse plus compter dessus… c’est dévastateur pour la sécurité alimentaire mondiale », a-t-il averti.

Cette crise est bien réelle et elle va toucher chaque homme, femme et enfant de la planète entière.

La vérité est que nous nous dirigions vers une horrible crise alimentaire mondiale avant même que la guerre en Ukraine n’éclate, et c’est parce que les prix des engrais sont devenus complètement fous. Bien sûr, la guerre a encore aggravé les choses, car la Russie représente normalement à elle seule environ 20 % de toutes les exportations mondiales d’engrais azotés. Et il serait extrêmement difficile d’exagérer l’importance des engrais azotés …

En fait, selon le célèbre chercheur canadien en énergie Vaclav Smil, les deux cinquièmes de l’humanité – plus de trois milliards de personnes – sont en vie grâce aux  engrais azotés , le principal ingrédient de la révolution verte qui a suralimenté le secteur agricole dans les années 1960. Le trio d’engrais chimiques  qui a triplé la production mondiale de céréales – azote (N), phosphore (P) et potassium (K) – a permis la plus grande croissance démographique humaine que la planète ait jamais connue. Aujourd’hui, il y a une pénurie et les agriculteurs, les entreprises qui produisent de l’engrais et les gouvernements du monde entier se démènent pour éviter une chute apparemment inévitable des rendements des cultures.

« Je ne suis plus sûr qu’il soit possible d’éviter une crise alimentaire », déclare Theo de Jager, président de l’Organisation mondiale des agriculteurs . « La question est de savoir quelle en sera sa largeur et sa profondeur. Plus important encore, les agriculteurs ont besoin de paix. Et la paix a besoin des agriculteurs.

Ici aux États-Unis, la flambée des prix des engrais met une énorme pression financière sur nos agriculteurs.

Un agriculteur de l’Indiana nommé Rodney Rulon est horrifié par le montant supplémentaire qu’il doit payer cette année…

Rodney Rulon est mieux loti que de nombreux agriculteurs cette année. Fermier progressiste d’Arcadia, dans l’Indiana, il utilise  des techniques de semis direct, des cultures de couverture et de la litière de poulet  sur les 7 200 acres de champs de maïs et de soja de sa famille depuis 1992. Combiné à des analyses de sol approfondies chaque année, il a réduit son utilisation d’engrais chimiques. De 20 à 30 pour cent, dit-il, mais c’est toujours sa plus grande contribution.

« Nous réduisons considérablement nos dépenses en engrais cette année », explique Rulon. « C’est 1 200 $ la tonne pour le Phosphore et le Potassium. C’était 450 $ l’an dernier. L’azote était de 500 à 550 dollars la tonne l’année dernière. Maintenant, c’est bien plus de 1 000 $ la tonne. Vous venez de prendre notre plus grosse dépense et de la doubler.

La plupart des agriculteurs du monde occidental s’en mordront la main et paieront des prix plus élevés.

Mais dans les pays les plus pauvres du monde entier, ce sera une toute autre histoire. De nombreux agriculteurs de ces pays réduiront considérablement leur consommation d’engrais ou n’en utiliseront pas du tout cette année.

En conséquence, la production sera en baisse.

Et cela signifiera que les approvisionnements alimentaires mondiaux se resserreront de plus en plus.

Vous pourriez être tenté de penser que la faim n’est qu’un problème qui ne concernera que l’autre côté de la planète, mais la réalité est qu’elle commence déjà à toucher certains des pays les plus riches.

Par exemple, une enquête récente a révélé qu’environ un quart de tous les Britanniques « sautent déjà des repas » …

Un quart des Britanniques ont sauter des repas alors que les pressions inflationnistes et l’aggravation de la crise alimentaire se confondent dans ce que la Banque d’Angleterre a récemment qualifié de perspectives « apocalyptiques » pour les consommateurs.

Selon une nouvelle enquête publiée mardi, plus de quatre personnes sur cinq au Royaume-Uni s’inquiètent de la hausse du coût de la vie et de leur capacité à s’offrir les produits de première nécessité comme la nourriture et l’énergie au cours des prochains mois.

Ici aux États-Unis, le niveau national de rupture de stock pour les produits préparés pour nourrissons vient d’atteindre un nouveau sommet alarmant …

Le pourcentage de rupture de stock pour les produits préparés pour nourrissons s’élevait à 45% à l’échelle nationale pour la semaine se terminant le 15 mai, selon la société de données sur la vente au détail, Datasembly.

En avril, les pénuries de produits préparés pour nourrissons atteignaient 30 % avant de grimper à 40 % à la fin du mois, selon Datasembly. Début mai, le taux de rupture de stock atteignait 43 %.

Malheureusement, ce n’est que le début.

Le vrai problème sera la nourriture qui n’est pas cultivée et qui n’est pas récoltée pour les mois à venir.

Le blé d’hiver sera bientôt récolté aux États-Unis, et grâce à la sécheresse historique dans la moitié ouest du pays, il est prévu que la quantité totale récoltée sera « la plus faible depuis 1963 » …

Certains agriculteurs constatent déjà les pertes dues aux grains desséchés. Le département américain de l’Agriculture s’attend à une baisse des rendements au Kansas, l’État le plus cultivé pour le blé dur rouge d’hiver, un aliment de base sur lequel on produit la farine à pain. Le déficit est considéré par l’USDA comme poussant la production nationale au plus bas depuis 1963, alimentant la crainte de pénuries alimentaires mondiales alors que la guerre en Ukraine et les défis météorologiques ailleurs mettent les approvisionnements en danger.

En 1963, la population des États-Unis était de 189 millions d’habitants.

Aujourd’hui, la population des États-Unis est de 329 millions d’habitants.

En plus de tout le reste, la flambée des prix de l’énergie rend également les choses extrêmement difficiles pour nos agriculteurs.

Lundi, le prix moyen d’un gallon d’essence aux États-Unis a atteint un nouveau sommet historique …

Les prix à la pompe ont atteint un nouveau sommet historique lundi, le jour même où le président Joe Biden a discuté de la « transition écologique » des États-Unis et du monde hors des combustibles fossiles.

La nouvelle moyenne nationale du prix d’un gallon s’établit maintenant à un peu moins de 4,60 $, soit le cours le plus élevé jamais enregistré par l’outil de suivi des prix de l’essence de l’American Automobile Association (AAA).

Mais si vous pensez que 4,60 $ le gallon est un prix très élevé, alors je vous conseille de regarder les prix en Californie.

Dans une station de Los Angeles, les consommateurs étaient facturés 7,29 $ le gallon .

C’est complètement fou !

Et à mesure que les choses s’aggravent, le peuple américain devient de plus en plus agité. En fait, une enquête CBS/YouGov qui vient d’être publiée a révélé que seulement 6 % des Américains pensent que les choses vont « très bien » dans ce pays.

6% seulement.

Alors, à quoi ressemblera ce chiffre dans six mois, lorsque les approvisionnements alimentaires mondiaux seront beaucoup plus limités qu’ils ne le sont actuellement.

De toute ma vie, nous n’avons jamais été confrontés à quelque chose comme ça, et donc la grande majorité d’entre nous n’ont absolument aucun cadre de référence pour ce qui est sur le point de se produire.

Tout est parfaitement réuni pour la pire des catastrophes, et la grande majorité de la population n’y est absolument pas préparée.

Source: theeconomiccollapseblogVoir les précédentes interventions de Michael Snyder

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