Voilà qui va nous rappeler de sacrés souvenirs, ceux du Covid.
Il faut dire qu’en économie de pénurie, il faut appeler un chat un chat.
C’est la dure loi du réel.
Quand il n’y a plus de médecins, il ne faut plus jouer à « et si nous avions des médecins ».
Déjà, il faut supprimer les certificats médicaux pour les pratiques sportives. Ce n’est pas bien « grave », il y aura juste un peu plus de morts sur les terrains de sport.
Et comme nous n’avons pas plus de médecins puisque Cuba ne veut pas nous en envoyer assez, « le gouvernement étudie la piste de l’auto-déclaration des arrêts de travail courts » !
Hahahahahahahahaha.
« Le gouvernement va engager une réflexion avec es employeurs sur l’éventualité d’un réforme pour permettre aux salariés de déclarer eux-mêmes leurs arrêts de travail de « très courte durée sans passer par le médecin, pour « libérer du temps médical », a indiqué mardi 14 mai le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.
Dans un rapport critique sur la politique de lutte contre les déserts médicaux, publié lundi, la Cour des Comptes suggère « d’explorer » la piste de l’auto-déclaration , déjà mise en place dans plusieurs pays confrontés eux aussi à des pénuries de médecins et un allongement des délais d’accès aux soins, comme le Royaume-Uni ou le Québec. »
Je crois que la Cour des Comptes n’a pas très bien compris la différence de philosophie et culturelle entre le Royaume-Uni et le Québec qui sont des pays anglo-saxons.
Dans ces pays, la liberté individuelle est bien plus forte.
Le système « fait confiance » de base.
Quand vous mentez, c’est par contre très grave ! D’où le lynchage médiatique d’un Bill Clinton au sujet d’une vague gâterie prodiguée par une jeune stagiaire. Le problème n’était ladite gâterie, mais… le mensonge !
En France c’est l’inverse.
C’est la culture du contrôle systématique et de l’absence de confiance totale.
D’un côté la responsabilité individuelle, de l’autre l’irresponsabilité y compris pénale.
« Interrogé mardi matin sur TF1 , le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit vouloir « ouvrir (ce sujet) avec les employeurs ». « Il faut, avec les réseaux patronaux, discuter de la faisabilité de cette mesure, qui permettrait de libérer du temps médical « , a-t-il déclaré.
« La question est effectivement de voir son encadrement et veiller à ce que ce ne soit pas une nouvelle filière d’abus , c’est un équilibre à trouver, mais en tout cas la mesure mérite d’être discutée » et « on va la regarder de près », a-t-il insisté. »
La « routine » au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni par exemple, la procédure d’auto-certification pour les arrêts de moins de sept jours, généralisée en 1985, est aujourd’hui « utilisée en routine » via un simple formulaire à remplir, le salarié « pouvant être rémunéré pour ses jours d’absence au-delà de trois jours » , observe la Cour dans son rapport.
Pour les Sages de la rue de Cambon, cette mesure supposerait l’instauration « d’autres mécanismes de régulation » dans les entreprises, les branches, voire au niveau national, comme l’établissement d’une période de « carence d’ordre public », c’est-à-dire un ou deux jours d’absence non indemnisés, ni par l’Assurance maladie, ni par l’employeur.
Mais au fait…. et si on posait la bonne question !
Et combien ça verse de sous en cas de maladie au Royaume-Uni et comment ça marche ?
Simple les enfants !
C’est un montant forfaitaire qui ne dépend pas… du niveau de salaire ! La salarié malade doit percevoir au minimum un revenu moyen brut de 113 £ par semaine ce qui veut dire que Le montant hebdomadaire des indemnités est égal à 89.35 £. Elles sont soumises à l’impôt (en plus, enfin… en moins !).
Reprenons.
La Cour des Comptes, pleine de vedettes, nous explique donc que faire une auto-attestation de maladie pour 90 euros par semaine c’est la même chose que pour un vrai salaire… à moins que le « projet » ce soit de réduire considérablement… les indemnités maladie.
On pourrait même mettre 7 jours de carence et faire faire des auto-attestations pour ne pas être remboursé.
C’est sûr que quand on n’est pas indemnisé, on est toujours nettement moins malade.
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latinPour m’écrire [email protected]Pour écrire à ma femme [email protected]Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
Source: insolentiae – Voir les précédentes interventions de Charles Sannat
Cheffe cheffe, j’ai une idée ! et si on proposait l’auto-remboursement intégral des cotisations, Ir, toussa toussa, en échange du silence libéré et surtout, très loin des ploucs-mougeons..
Très bien sous-cheffe-B , pour ton mérite aveugle je t’autorise à l’auto-auto-attestation de retraite augmentée au prorata du nombre de pikouse19. Alors, heureuse, en sursis mais trèèèèèès riche 🙂