Faut-il considérer l’inflation comme un problème du passé maintenant que la crise énergétique est derrière nous ? Une crise commencée il y a 30 mois avec l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. Tout s’était alors emballé. En quelques mois à peine, les prix du gaz et de l’électricité avaient été multipliés par 10, entraînant une valse des étiquettes pour les particuliers comme les entreprises. Aujourd’hui, le fioul, le gazole et le sans-plomb sont moins chers qu’à l’époque, et le prix du gaz sur les marchés internationaux est deux fois moins élevé, comme celui du mégawatt. Le soufflé est retombé, les prix à la consommation de l’énergie sont rentrés dans le rang. Comme c’étaient eux qui avaient mis le feu aux poudres, l’histoire semble terminée. La preuve : que ce soit en zone euro ou en France, l’inflation des prix est désormais proche de la cible fixée par la Banque centrale, ce qui a d’ailleurs permis à l’institution de Francfort de desserrer une première fois son étreinte sur les taux en juin dernier. […]