Le Comité Interministériel de la Sécurité Routière du 2 octobre 2015 a proposé une mesure choc, celle de privatiser les contrôles radars mobiles.
En effet, la mesure numéro 2 indique clairement que le gouvernement veut « augmenter, dans les meilleurs délais, l’utilisation des radars embarqués dans des véhicules banalisés, en confiant leur mise en œuvre à des prestataires agréés, sous étroit contrôle de l’Etat ».
Pour le délégué interministériel à la Sécurité Routière et pour le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR), avec le système actuel, les radars mobiles sont sous utilisés et coûteux puisqu’un contrôle radar nécessite la présence de personnel des forces de l’ordre qui pendant ce temps ne sont pas utilisés pour leurs autres tâches, de sécurité publique par exemple. Si bien qu’en moyenne, ils ne sont utilisés que 2 heures par jour.
Confier la mise en œuvre des contrôles radars mobiles à des employés de prestataires privés permettra d’augmenter le taux d’utilisation des radars mobiles et dans le même temps de libérer du personnel des forces de l’ordre.
D’après la formulation, la privatisation pourrait aussi bien concerner les contrôles avec les radars mobiles type MESTA 210C que les contrôles avec les radars mobiles nouvelle génération (RMNG). Cela représentera fin 2015 environ 538 radars mobiles classiques et 319 radars mobiles nouvelle génération.
Techniquement, les contrôles radars mobiles peuvent être effectués à l’arrêt par les radars mobiles classiques tout comme par les RMNG. Ce cas de figure nécessite la calibration du système radar par la pose de jalon en suivant une méthodologie bien précise. Une calibration mal effectuée et ce sont des erreurs dans les mesures du radar.