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samedi 3 mai 2025 - 12:59

Charles Sannat: « Chaud devant ! Prochainement, pour vous, les ruptures conventionnelles collectives ! »

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C’est la dernière nouveauté en date, et je peux vous dire que cela va faire hurler chez les ex-futurs salariés bientôt tous virés ou presque et que l’on va se taper sur le ventre dans les antres du Medef.

Les ruptures conventionnelles sont devenues en quelques années la principale manière de licencier, et cela a considérablement flexibilisé le marché du travail pour les employeurs, permettant aussi, il faut le dire, pour certains salariés de partir plutôt sur une rupture conventionnelle, et donc les droits au chômage, plutôt que sur une démission.

Il n’en reste pas moins que jusqu’à présent, une rupture conventionnelle était par nature, par essence même, une décision individuelle, à tel point d’ailleurs que l’inspection du travail surveille de relativement près le nombre de ruptures conventionnelles (qui doivent être déclarées) par chaque entreprise afin d’être sûre que par certains effets d’aubaines, certaines entreprises ne masquent pas un plan social à travers de multiples ruptures conventionnelles.

D’un côté donc la rupture conventionnelle, unitaire, personnelle, individuelle et de l’autre, les plans sociaux avec la cohorte de coûts et de contraintes attachées, comme les indemnités mais aussi des notions de formation ou de « reclassements », bref, autant d’éléments qui empêchent notre gentil patronat de virer comme il l’entend et de gagner autant qu’il le souhaite.

Pourtant, c’est l’un des éléments que pas grand monde n’a vu venir des ordonnances Macron qui devraient prochainement autoriser les entreprises à mettre en place des procédures de ruptures conventionnelles collectives au lieu d’un plan social coûteux.

La différence, nous la voyons tous. Vous aurez a priori des ruptures conventionnelles collectives sur la base du volontariat et cela viendra remplacer les plans dits « volontaires » et puis nous devrions sans doute conserver les plans sociaux quand on dégraisse sans laisser le choix ou sans faire appel aux « volontaires ».

Mais le décret peut aller aussi loin que le voudra le président Macron, puisque l’Assemblée nationale lui a voté les pleins pouvoirs économiques et sociaux.

Demain, peut-être, allez-vous vous réveiller dans un monde où l’idée même de plan social aura disparu.

Et vous devez voir la logique d’ensemble.

Nos mamamouchis ont d’abord réduit le coût maximum des licenciements en mettant des plafonds même en cas de licenciements abusifs que les juges ne peuvent plus dépasser.

Charles Sannat: « Réalité ou mensonge ? Le chômage en fort recul en septembre » Charles Sannat: « Combien ça coûte de vous virer de façon abusive ? Simple comme une simulation en ligne ! »

Puis maintenant qu’en réalité on a mis des seuils, on vous explique très doctement qu’il faut pouvoir faire baisser le coût des plans sociaux…

Sur la partie volontaire, on va donc faire de la simple rupture conventionnelle… Voilà une idée risquant fort de plaire grandement à SFR qui va devoir se délester rapidement de quelques milliers de ses collaborateurs, qui ne vont pas partir avec grand-chose malgré toute leur implication.

Les ruptures conventionnelles collectives, sur vos écrans au plus tard le 1er janvier 2018.

Le gouvernement a transmis son projet de décret fixant les modalités pratiques de ces ruptures conventionnelles collectives aux partenaires sociaux.

Dès la publication de ce décret, ces ruptures conventionnelles collectives seront possibles dans les entreprises, or selon les syndicats, et je veux bien les croire, cette nouvelle formule est un véritable plébiscite auprès des entreprises qui assaillent de coups de téléphone aussi bien les administrations que les experts comptables pour savoir comment faire pour en bénéficier et faire quelques charrettes à pas cher !
Le tsunami de licenciements en début de quinquennat, pas à la fin !

Les syndicats redoutent donc une vague de plans sociaux.

Ils ont parfaitement raison, et cela a aussi une grande logique politique.

Mieux vaut que les gens qui sont aussi des lecteurs soient virés en début de quinquennat qu’en fin de mandat, bien que Macron, et c’est tout à son honneur n’a jamais caché ses intentions de casse sociale parfaitement assumées lors de la campagne.

Les fêtes de Noël risquent d’être particulièrement moroses et tristes pour bon nombre de nos concitoyens.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source: insolentiaeVoir les précédentes interventions de Charles Sannat

7 Commentaires

  1.  »Croire encore au vote,ou en la politique elle mème auto-dirigée par les banques,aux ordres de l’UE et des mondialistes,me laisse pantois et dubitatif…,Les promesses électorales de créer des emplois et de relancer la croissance est un leurre.

    « Les Libéraux ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnait ». »

  2. Un peu usé ce discours anti patrons.
    Je suis salarié et si je veux me barrer demain, je pose ma démission, fais mon préavis, et ciao ! Et le patron n’a rien à dire.
    Si par contre c’est le patron qui veut que je m’en aille et que je ne le souhaite pas, alors bon courage à lui !
    Faut arrêter de pleurnicher comme des enfants gâtés et se prendre en main.

    • J’approuve entièrement.
      J’ajouterai que ceux qui se sont investis pleinement dans l’entreprise où ils travaillent en faisant de leur mieux comme s’il s’agissait de la leur (comportement responsable) sont plus aptes à se prendre en charge que les travailleurs-touristes « tout-m’est-dû-sans-le-moindre-effort-de-ma-part ».
      Les efforts sont toujours payants.

      Depuis notre naissance on est obligé de se construire autour d’une structure qui n’est pas forcément la notre (on nous fait sentir souvent que l’on n’est pas chez nous) et qui peut être rigide/douloureuse/oppressante mais c’est une expérience/simulation qui permet de se prendre en charge ensuite pour une vie avec davantage de souplesse, de joie de vivre et d’abondance.

      Pour les petits chéris du Gouvernement : allez vous faire foutre 😆

  3. Quelles sont les entreprises qui avaient déjà prévu et annoncé de licencier, d’ici 2020 des milliers de salariés et donc de devoir procéder à de vastes plans de licenciement avec tout ce que cela implique ? Réponse : les BANQUES.

    Si les ruptures conventionnelles collectives sont votées et adoptées, les grands gagnants seront en premier lieu les banques qui pourront dire un grand merci à Macron.

  4. SI on fait une analyse générationnelle :
    – la génération après-guerre a bien profité des fruits de la croissance, de plus elle s’est endettée comme jamais sur le dos des nouvelles générations qui subissent aujourd’hui le poids de la dette publique. C’est une génération qui a gardé l’arrogance de la primauté de la France au niveau international, sans vouloir anticiper les changements commerciaux et les nouveaux marchés pour s’adapter au monde de demain. Ils ont mangé le pain blanc d’abord pour laisser le pain sec pour leurs descendants (après eux le déluge…).
    – Maintenant, c’est l’heure de la retraite pour cette ancienne génération qui revendiquait « il est interdit d’interdire » en mai 68. Mais ca c’était pour avant, c’était pour ceux nés après guerre. Maintenant, ils demandent d’ « interdire pour la sécurité ». Maintenant, il faut payer leur addition qu’ils ont transmis…
    – Les nouvelles générations au travail doivent donc accepter le cadre de vie qui s’impose logiquement après nos retraités : la flexi-« sécurité » du travail aujourd’hui avant d’accepter plus aucune sécurité du tout, les salaires stagnants, se conformer aux nouvelles rigidités administratives et législatives (des milliers de lois qui ont été pondues en 40 ans pour contrôler qui et quoi ?) , les pouvoirs exorbitants de police (donner ses identifiants numériques, c’est comme donner la clef de son journal intime qui peut désormais être lu par n’importe quel agent dans la rue…), la fiscalité confiscatoire (il faut bien rembourser les dégâts laissés). et le travail de sappe des banques centrales qui achèvent de siphoner la valeur des économies, de la monnaie. Bientot on achètera un pain à 20 euros…
    – dès lors, on nous apprend le partage obligatoire par les impots (faut bien rembourser l’ardoise de l’Etat), l’économie du co-(voiturage, location, working…) par ce qu’il n’y a plus assez pour payer seul sa voiture, son appartement, son bureau… Dans une économie où 57% du PIB est la dépense publique, on devrait avoir des routes en or, des hôpitaux comme des hotel 5*, des écoles comme des Apple store… Mais on dirait que l’argent est détourné ailleurs.
    – Dans ce contexte, en 2017, il y a des budgets publics toujours votés en déséquilibre depuis plus de 40 ans. 80 milliards cette année de déficits « officiels », c’est un vrai de doigt d’honneur à tous ceux qui se font rincer par les banques dès qu’ils ont un découvert de 50 EUR. C’est un Etat qui est au profit des plus riches, et ne veut pas entendre les plus démunis.

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