Les déficits n’ont pas d’importance, jusqu’au moment où ils en ont. Le marché obligataire commence à trouver que c’est le cas.
Qu’il s’agisse de sexe, de guerre… ou du financement par la monnaie factice… tant que ce n’est pas terminé, personne ne fait attention au coût.
Vous pouvez nous citer, chez lecteur.
Le président des Etats-Unis a fait son discours sur l’état de l’Union. Coïncidence (ou pas), la star du X Stormy Daniels – avec qui Trump aurait eu une histoire, selon le Wall Street Journal – était invitée dans une émission de divertissement à peu près au même moment.
Aucune des deux célébrités n’a fait le calcul.
Explosion de déficits à plus de 1 000 Mds$
Les déficits fédéraux américains devraient dépasser 1 000 Mds$ par an, à commencer l’an prochain – alors qu’aucune urgence n’est en vue.
Au cours de ce siècle, la dette américaine s’est développée huit fois plus vite que le PIB.
On estime que la dette totale américaine atteindra les 30 000 Mds$ d’ici 10 ans. Cependant, il est plus probable qu’elle atteigne les 40 000 Mds$ lorsque les déficits exploseront durant la prochaine récession.
Les programmes de subventions et d’aide sociale n’ont pas de date limite. Ils augmentent – sans que le Congrès ait son mot à dire – simplement parce que les gens vieillissent.
Les compères des secteurs de la défense, de l’industrie et de la lutte contre le terrorisme ont pour leur part une telle mainmise sur le Congrès que des augmentations leur sont pratiquement garanties – et peu importe l’ampleur des arnaques ainsi financées.
Quant aux gens qui pourraient mettre un frein à tout cela – les conservateurs budgétaires à l’ancienne –, ils ont disparu.
Tout ce qu’il nous reste, ce sont les conservateurs « culturels », prêts à intervenir partout, à tout moment, pour refaire le monde à leur propre image.
Déroute obligataire
Nous ne sommes que des observateurs. Nous ne nous permettrions pas de changer quoi que ce soit même si nous le pouvions.
Mais ce que nous voyons, c’est une force irrésistible qui se dirige tout droit vers un objet inamovible.
A vous de faire le calcul.
La dette doit être remboursée. Les intérêts doivent être payés. Si, comme nous le pensons, nous entrons dans un cycle de hausse des taux, le coût de la dette va considérablement augmenter.
Est-ce que vous suivez les gros titres, cher lecteur ?
Pas les idioties en une. Non, nous parlons des nouvelles importantes enterrées plus profondément dans les pages d’actualité.
« Les obligations gouvernementales US chutent à nouveau », p. 17, Wall Street Journal.
« Les investisseurs obligataires tirent la sonnette d’alarme sur la hausse de l’inflation », p. 18, Financial Times.
« La dégringolade du billet vert devrait allumer un voyant rouge pour Trump », p. 9, Financial Times.
Ah… et qu’avons-nous là ?
« Les actions enregistrent leur plus fort recul de 2018 à mesure que les rendements du Trésor grimpent », en première page de Bloomberg.
Oui, l’info circule. Les bons du Trésor américain reculent depuis un an et demi. Les rendements ont doublé depuis leurs planchers de juillet 2016.
Un cycle de resserrement a-t-il commencé ?
Nous ne le saurons pas avant un certain temps. Mais lundi, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a atteint les 2,7%.
Blondinet et dépensier
Que se passe-t-il ?
Il suffit de regarder le discours du président américain. Vous y trouverez une partie de la réponse.
- Trump n’est pas un conservateur à l’ancienne. En plus de ne pas limiter les programmes d’aide… d’augmenter les transferts vers le Pentagone… et de faire passer une loi fiscale qui gonfle le déficit de 1 500 Mds$ supplémentaires…
… Il va mettre en place un programme de dépenses d’infrastructures de 1 800 Mds$.
En deux mots, Donald J. Trump est un gros dépensier.
En général, lorsqu’un gros dépensier se trouve au gouvernement, il gaspille de l’argent que nous n’avons pas sur des projets dont nous n’avons pas besoin.
On s’attend à ce que le déficit budgétaire 2017/2018 de Trump soit tout à fait IMPRESSIONNANT E.V Greyerz: Le programme économique de Trump augmentera la dette publique US de plus de 5000 milliards de dollars
Et à moins que la Fed ne desserre le crédit dans le même temps, cela fait augmenter les rendements obligataires.
C’est l’effet de crowding out, ou effet d’éviction financière, dont s’inquiétaient les anciens conservateurs à l’époque où les anciens conservateurs existaient encore.
Le bassin d’épargne réelle est limité. Lorsque le gouvernement pompe trop dans ce bassin, le prix du crédit grimpe.
Quand le plus gros acheteur passe vendeur
Maintenant que les autorités essaient d’emprunter plus, elles s’apercevront que leur plus gros acheteur – la Fed – s’est transformée en vendeur. Oui, il y avait aussi cette petite note dans le journal :
« Les banques centrales passent au resserrement quantitatif », p. 11, Financial Times.
Et voilà que le blondinet aux commandes des Etats-Unis arrive avec plus de projets de lois à financer.
Selon Alan Greenspan, la plus grande bulle obligataire de tous les temps est sur le point d’éclater !
Accordez-nous un instant, cher lecteur, nous allons faire un petit calcul.
A 30 000 Mds, le coût des intérêts – à un taux modeste de 5% – serait de 600 Mds$ environ. A 40 000 Mds$, la dette coûterait 800 Mds$.
Ces chiffres affreux arriveront alors même que les dépenses de Sécurité sociale et de retraite augmentent à leur tour.
Mais ne vous inquiétez pas ; les investisseurs obligataires sont déjà sur le coup. Ils savent compter.
Et c’est bien ce qu’ils font.
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Source: la-chronique-agora
Bill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).
Je vous conseille vivement d’écouter ci-dessous la mise en garde d’Egon Von Greyerz sur la situation actuelle et sur l’énorme crise qui se profile.
Fabrice Drouin Ristori: Egon, pouvez-vous nous dire comment vous voyez la situation évoluer à l’avenir ?
Egon Von Greyerz: « Il n’y a pas de solution à ce problème. Le problème est trop grave, comme je l’ai dit; les gouvernements sont en faillite, les dettes augmentent maintenant à un rythme exponentiel, et il n’y a aucune possibilité de réduire les dettes. Tout gouvernement qui essaie de lancer des plans d’austérité se fait immédiatement renvoyer, et même s’il pouvait instaurer ces mesures d’austérité, il est aujourd’hui trop tard. Alors la prochaine étape que je vois, et je crois que cela commencera très bientôt, est que les déficits vont s’accélérer, et donc l’impression monétaire va s’accélérer, et on sera en route vers une dépression hyperinflationniste.
La dette mondiale vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 233.000 milliards de dollars Egon Von Greyerz: d’ici peu, les banques centrales vont paniquer et commencer à imprimer plus de monnaie que jamais
Bien sûr, cela pourrait prendre des années, mais je crois que cela va aller plus vite que prévu, parce que le système est très fragile… alors l’impression monétaire, comme je l’ai dit, détruira les monnaies, qui sont toutes à la baisse depuis cent ans; elles ont perdu 97 à 99% par rapport à l’or ces cent dernières années, et elles ont perdu 80% par rapport à l’or ces douze dernières années. Il ne reste plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre 100%, ce qui arrivera, et alors l’impression monétaire aura entièrement détruit la valeur des monnaies papier, et c’est ce qui créera de l’hyperinflation.
Egon Von Greyerz: « L’état réel de l’économie mondiale est inquiétant ! » 1971: 100$ permettaient d’acheter un lingot d’Or de 100g – 2016: ces 100$ permettent d’acheter 3g de ce même lingot
Fabrice Drouin Ristori: Dans ce contexte, peut-on dire que l’Or est dans une bulle ?
Egon Von Greyerz: L’or n’est pas dans une bulle. Tout ce que fait l’or, c’est refléter la destruction des monnaies papier. Vous devez regarder la courbe à l’envers : alors, au lieu de voir l’or monter, vous verrez les monnaies se déprécier. Ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar, l’euro et la livre sterling qui baissent. Et cela va continuer.
Face à l’Or, le dollar a perdu plus de 98 % de sa valeur d’origine Egon Von Greyerz: « L’Amérique doit se réveiller – le dollar va vers zéro ! »
Seulement 1% des actifs mondiaux sont alloués à l’or aujourd’hui, presque personne ne possède de l’or en réalité, et l’or a quand même monté ces douze dernières années, il a quintuplé, sextuplé, selon la monnaie. Et, comme je l’ai dit, à peine 1% des investisseurs possèdent de l’or. Cela va changer dans les années à venir, ce qui signifiera que la demande d’or va augmenter et, vu qu’il n’y a pas assez d’offre, cette offre additionnelle ne peut se manifester qu’avec des prix plus élevés. Et c’est ce qui va arriver.
Réveillez-vous !!!!
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Bof, une dette s’appuyant sur une monnaie ne valant plus rien parce que trop produite et qui n’est pas adossée sur aucune autre valeur qu’elle même, puisque ne reposant pas sur l’or ou sur quoi que ce soit d’autre, cette dette, donc, n’a que la valeur de sa monnaie, soit zéro plus zéro égale la tête à Toto!
Sans compter que les U.S.A. sont industriellement ruinés, que ses infrastructures sont usées jusqu’à la corde et que toutes ses institutions, privées comme publiques, sont dans un état lamentable.
Seules l’armée et ses universités semblent tenir encore à peu près la route, et encore.
Pour l’instant la paix paraît y régner, pour l’instant…
OUI, ça va être la Fin du USD comme monnaie étalon,
et donc la FIN de l’USD, tout court !!!
Mais économiquement, l’Europe se retrouve face au
même problèmes, qui est l’Hyper-création monétaire
qui conduit obligatoirement à l’inflation…
Les Planches à Billet de la FED et BCE
sont la plus grosse Escroquerie mondial,
qui n’est jamais existé…
Aujourd’hui, la Chine, la Russie…et d’autres
veulent y mettre fin, et c’est NORMAL !!!