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dimanche, mai 19, 2024

Bill Bonner: « Quand votre banque vous facturera votre épargne »

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Taux négatifs et excès de création monétaire : on marche sur la tête… à quand le jour où vous devrez payer pour mettre votre argent en banque ?

Chaque semaine, nous atteignons de nouveaux sommets en matière de bizarrerie :

… Le total mondial de la dette à taux négatif est passé à 17 000 Mds$…

… Près de 15% des entreprises du S&P 500 ne gagnent plus assez d’argent pour couvrir ne serait-ce que les intérêts de leurs prêts…

… Le rendement des bons US à 30 ans est passé sous les 2% — inférieur au rendement du T-Bill à 30 jours…

… Et les banques danoises offrent des prêts immobiliers à 0% en taux fixe sur 20 ans.

Oui : grâce aux taux négatifs, vous pouvez désormais contracter un crédit immobilier à taux fixe et 0% d’intérêt pendant 20 ans.
Vous empruntez l’argent. Vous achetez la maison. Vous la revendez 20 ans plus tard… et vous rendez l’argent. Vous avez ainsi profité de deux décennies de logement gratuit.

Bizarrerie normale

L’esprit humain est candide et crédule. Plus les choses deviennent bizarres, plus les gens se démènent pour prouver qu’elles ne sont pas bizarres du tout.

Joe Weisenthal déclare sur Bloomberg que les taux négatifs sont parfaitement normaux :

 « Si l’on souhaite conserver de l’or, des montres et des objets sentimentaux dans une banque, on paie la location d’un coffre. Si l’on veut détenir du pétrole ou des céréales pour les utiliser ou les vendre l’an prochain, on paie le stockage dans une cuve ou autre emplacement. S’il y a un pic de l’offre de pétrole ou une récolte exceptionnelle de céréales, et que la capacité de stockage est limitée, on peut s’attendre à payer ces capacités de stockage encore plus cher. »

Abraham Lincoln a déclaré qu’on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps… mais on peut s’en approcher de très près.

Il y a un « excès » d’épargne, a expliqué Ben Bernanke.

C’est pour cette raison que les taux sont si bas, a-t-il expliqué, et c’est aussi pour cela que la demande des consommateurs et des entreprises est aussi faible. Personne ne veut dépenser ; tout le monde veut garder son argent.

Cette théorie ne correspond à rien du tout dans le monde réel, où les consommateurs luttent pour joindre les deux bouts… tandis que les taux d’épargne ont chuté, passant de 10% du revenu national américain au siècle dernier à tout juste 2,5% aujourd’hui.

Dans le même temps, les niveaux de dette – l’anti-épargne – ont grimpé en flèche. Sur les 10 dernières années seulement, la dette US totale, publique et privée, a grimpé de 40%… soit environ 20 000 Mds$.

Et pourquoi les consommateurs emprunteraient-ils sur des cartes de crédit à 15%, s’ils ont une épargne abondante ne rapportant que 2% ?

Pourquoi les étudiants emprunteraient-ils à 6% pour payer leurs études ? Pourquoi les entreprises emprunteraient-elles à 4% pour racheter leurs propres actions ?

Pourquoi la dette mondiale atteindrait-elle 250 000 Mds$ alors que tout le monde est censé stocker du cash à des rythmes record ?

Patriotisme et imbécilité

Tout cela n’a aucune logique. Mais la bataille contre l’épargne maléfique se poursuit.

Nous allons faire notre part, dans cet esprit d’imbécilité patriotique… et suggérer des moyens permettant aux entreprises de gonfler leurs emprunts, leurs dépenses et leurs profits.

Elles pourraient par exemple distribuer leurs produits gratuitement – augmentant ainsi bien plus rapidement leurs parts de marché.

Dans la mesure où de nombreuses entreprises – surtout dans le secteur internet – sont jugées sur la croissance du nombre de consommateurs plutôt que sur les ventes ou les profits, ce serait à coup sûr une stratégie gagnante.

C’est une plaisanterie, bien entendu… mais cela ressemble de plus en plus à une prophétie.

Les banques américaines offraient autrefois des grille-pain à leurs clients lorsque ces derniers ouvraient de nouveaux comptes. Au Danemark, au moins, on leur donne désormais des maisons gratuites.

WeWork fait à peu près la même chose dans le secteur des locaux professionnels.

Ses déclarations financières montrent que l’entreprise perd plus de 5 000 $ sur chaque client, fournissant des services dépassant de loin ce que les clients sont prêts à payer.

Pourquoi pas, après tout ? S’il est raisonnable de prêter de l’argent à taux négatifs, peut-être que des prix négatifs sur ce que l’argent peut acheter sont tout aussi logiques…

Nous avons alors un conseil encore plus insensé à offrir à l’entreprise : qu’elle se loue les espaces de bureaux à elle-même. Elle pourrait alors baisser le chauffage, réduire les coûts et enregistrer un profit !

Il y a trop d’argent

Revenons à Joe Weisenthal, qui explique pourquoi tout cela est parfaitement logique :

« […] Il y a plein d’argent disponible alors que la capacité de stockage est limitée. Ainsi, de plus en plus, les épargnants vont devoir payer pour les services d’entreposage d’argent. […] Qu’il s’agisse de frais pour les cuves de pétrole, les coffres-forts, les agents de sécurité, l’assurance ou les gestionnaires de fonds, il n’est absolument pas contre nature de devoir payer pour préserver votre richesse. »

Qui est ce type, nous sommes-nous demandé ? A-t-il le droit de sortir en public ? Est-il naïf ? Mentalement déficient ?

Si vous voulez que quelqu’un garde votre Corvette, vous devrez payer. L’entrepôt vous fournit un service que vous payez.

Charles Sannat: “Frais bancaires… De quoi voir rouge !!” France: Les frais bancaires progressent trois fois plus vite que l’inflation

Si vous prêtez votre Corvette à un autre pour qu’il l’utilise, en revanche, il n’y aurait aucun sens à ce que ce soit vous qui payez. C’est vous qu’il faudrait rémunérer.

De même, vous devriez tout à fait payer quelqu’un qui stocke votre argent. Mais si une personne veut utiliser votre argent – comme lorsque vous déposez de l’argent en banque ou achetez une obligation d’entreprise – c’est clairement l’utilisateur qui devrait payer, non le prêteur.

Il y a une différence entre stocker et prêter.

Dans une économie capitaliste, l’argenterie familiale est stockée, mais le capital est prêté… pour que les entrepreneurs et les entreprises puissent le faire fructifier.

Le prêteur sait qu’il pourrait ne jamais revoir son argent ; il mérite d’être compensé pour ce risque.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit


bonnerBill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).

A l’attention des lecteurs du site BusinessBourse

Nous sommes à la veille d’un tournant majeur dans l’économie mondiale. Le moment est venu d’acheter de l’Or avant qu’il ne soit trop tard. Pour les très rares personnes qui ont des actifs à protéger, il devient urgent de sortir des bulles d’actifs(marché boursier, obligataire, immobilier, etc…), comme je le recommande depuis longtemps. Il est également temps de détenir de l’or et de l’argent physique comme assurance pour son patrimoine. Les métaux précieux atteindront des niveaux sans précédents, voire non envisageables aujourd’hui avec l’hyperinflation.

Pour ceux qui pensent avoir peu de moyens, rappelez-vous que vous pourriez acheter de petites quantités chaque mois. Au fil du temps, cela vous permettra d’accumuler un important pécule. Pour des prix « imbattables » sur l’achat d’Or et d’Argent, c’est ici et sur devis ! Livrable dans toute la France.

               
Le retour au Standard Or d’Antal Fekete                            Dernière intervention de P.Herlin sur l’or
                      
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2 Commentaires

  1. Que ne nous a t-on pas seriné que « un Etat n’y entend rien au capitalisme,qu’il faut donc laisser le capitalisme s’auto-réguler ».
    Fini le Glass-Steagall Act, depuis les années 1990, on a assisté à une auto-dérégulation et à cette dérégulation si fondamentale.

    Or qu’en a t-il résulté :
    1) la crise des sous-primes (« subprimes »)
    2) cette certitude depuis 2009, que le capitalisme dérégulé (ou libéral) avait entrainé la mort du capitalisme.

    Les preuves de cette mort du capitalisme des Banques centrales sont multiples :
    1) Le retour effréné aux achats d’or (voire dépouillement discret de l’or de certains états complice (Suisse, France …) survenant après celui des Etats-Unis.
    2) Ces formidables émissions monétaires (QE) et ces manipulations des cours de l’or, et des marchés boursiers.
    3) La manipulation des marchés obligataires via ces taux négatifs.

    Ce dernier point montre fondamentalement que l’Oligarchie financière n’a plus aucune solution cohérente et qu’elle ne vise plus qu’à casser le thermomètre.
    Sa logique serait inattaquable : compenser ces milliards de dollars (Euros, Yen …) de fausse monnaie en faisant disparaitre les actifs des particuliers via ces taux négatifs.
    Peu importe les résultats potentiels : c’est une expérience !
    Une expérience grandeur nature, sans filets, sans protections, et surtout sans certitude du résultat.

    Comme le reconnait Macron (son avis est-il d’ailleurs important ?) « on assiste à un BASCULEMENT ».
    Oui, un BASCULEMENT, comme un retour de l »Antiquité vers l’Age des cavernes.

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