Lorsque les Etats-Unis sont entrés en confinement afin de ralentir la propagation de la pandémie de coronavirus, les effets ont été absolument dévastateurs. En l’espace de trois semaines, près de 17 millions d’américains ont effectué des demandes d’allocation chômage, tandis que des queues inimaginables aux portes des banques alimentaires ne cessent de s’allonger tous les jours à travers tous les Etats-Unis.Les premières victimes du confinement étaient les plus vulnérables financièrement; à savoir les employés dans la restauration, dans le commerce de détail, et d’autres emplois mal rémunérés dans des secteurs très fortement impactés par un manque de clients.
Maintenant, une deuxième vague de licenciements frappe ceux qui pensaient ne pas être concernés, selon le Wall Street Journal. De nombreux clos blanc qui travaillent à domicile sont pourtant également licenciés par les entreprises qui sont directement impactées par la chute des ventes. La cabinets juridiques réduisent les horaires et suppriment des postes car le système judiciaire et les tribunaux sont à l’arrêt. Et le gouvernement qui pensait que ces emplois allaient être préservés, doit désormais se faire à l’idée que les déficits budgétaires des villes ou des états seront réduits et qu’il sera impossible de maintenir l’ensemble de ces emplois. Même les employés dans le domaine de la santé qui ne sont pas directement sur le front et donc face à la pandémie du coronavirus, se retrouvent également sans emploi.
Et selon le Wall Street Journal, le pire est à venir.
D’après 57 économistes interrogés ce mois-ci par le Wall Street Journal, ils affirment que 14,4 millions d’emplois vont être perdus au cours des prochains mois et que le taux de chômage atteindra un sommet historique à 13% en juin, contre un 3,5 % en février. Déjà près de 17 millions d’américains ont effectué des demandes d’allocation chômage au cours des trois dernières semaines, phénomène qui rappelle une autre période de licenciements massifs enregistrés lors de la seconde guerre mondiale.
Gregory Daco, économiste en chef américain d’Oxford Economics, prévoit que 27,9 millions d’emplois vont disparaître et que dans d’autres secteurs que ceux qui ont déjà été fermées, représenteront entre 8 et 10 millions d’emplois perdus, un niveau de destruction d’emplois comparable à la récession de 2007/2008.Oxford Economics, une société de prévisions économiques et de conseil basée au Royaume-Uni, anticipe que le rapport sur les emplois du mois d’avril, qui inclura les licenciements de la fin mars, indiquera des suppressions de 3,4 millions d’emplois dans les services aux entreprises, tels que les avocats, les architectes, les consultants et les professionnels de la publicité, ainsi que 1,5 million d’employés de la santé non essentiels et 100 000 employés dans l’information, sans oublier tous ceux qui travaillent dans les médias et les télécommunications.« Le choc viral ne fait vraiment pas de discrimination entre les secteurs comme nous le pensions au début », a déclaré Mr Daco -WSJ.Et là où des emplois n’ont pas été perdus, les heures ont été réduites dans de nombreux secteurs :
Histoires de chaos économiques
Le WSJ a interviewé un vaste échantillon de professionnels qui ont partagé ce dont ils sont témoins au sein de leurs secteurs.
« Les clients qui ont toujours payés de manière extrêmement régulière pendant plus de 10 ans sont soudainement en retard », a déclaré Gary Cuozzo – propriétaire de l’hébergeur et développeur Web du Connecticut, ISG Software Group, qui dit qu’il n’a reçu que quelques centaines de dollars de comptes débiteurs ces dernières semaines de la part de clients comme des fabricants, des détaillants et des responsables d’organismes à but non lucratif.
Cuozzo dit qu’il a cessé de se verser un salaire il y a plusieurs semaines et a déposé une demande d’allocation chômage – tout en travaillant à domicile afin que son entreprise puisse survivre.
« Nous n’avons aucun projet sur logiciel », a-t-il déclaré. « Tout est en attente ».
Ceux qui travaillent dans des secteurs où le télétravail est possible font également face à des licenciements généralisés, a déclaré Julia Pollak, économiste chez ZipRecruiter. Le site de recrutement lui-même a licencié fin mars, plus de 400 de ses 1 200 employés à temps plein.Un sondage auprès de visiteurs du site de recherche d’emploi a relevé que 39% des employés dans les services commerciaux et professionnels ont déclaré avoir été licenciés, ce qui correspond presque au même résultat dans les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros. Parmi les personnes interrogées qui avaient encore leur emploi, nombre d’entre elles venaient du secteur administratif, logistique ou de l’informatique, et ont déclaré que leurs heures avaient été réduites. WSJ.“Toute entreprise qui avait prévu d’ouvrir un deuxième local, et embauché un architecte, un concepteur de bureau et un entrepreneur – ils n’ouvriront pas ce local cette année et ces personnes n’auront plus d’emploi. Toute entreprise qui envisage d’ouvrir cette année, et qui a embauché des comptables, des consultants, des professionnels en relation publiques, vont licencier toutes ces équipes », a déclaré Pollak, l’économiste. Les hôpitaux ont réduit les procédures chirurgicales non urgentes et les soins légers dans toute l’Amérique afin de libérer des ressources (alors qu’en même temps, beaucoup d’hôpitaux semblaient vides et les infirmières avaient assez de temps pour faire des vidéos Tiktok toute la journée).
Dans un sens, nous avons en quelque sorte sacrifié ces revenus dans l’intérêt public », a déclaré Daniel Philbin, cardiologue du New England Heart and Vascular Institute. « Les systèmes hospitaliers sont vraiment confrontés à une crise incroyable à cause du virus – plus la pandémie va se propager, et plus ces derniers seront confrontés à des décisions difficiles concernant l’emploi. »
Emily Hill pensait que son travail en tant qu’assistante dentaire était sûr, étant dans un domaine recherché et employée par l’armée. Elle a travaillé comme entrepreneur dans une clinique dentaire à Fort Hood au Texas.
« Je me suis toujours sentie intouchable » a-t-elle déclaré. » Cela vous remet vraiment à votre place » WSJ.
Les cabinets d’avocats, quant à eux, ont réduit leurs effectifs et leurs salaires en raison d’un manque d’activité flagrant, car les tribunaux sont pratiquement suspendus et de nouvelles affaires – qui nécessitent généralement des avocats – ne peuvent plus être traitées.
« Les cabinets d’avocats ne seront pas une priorité » a déclaré Timothy Lupinacci – PDG de la société Baker Donelson, grand cabinet d’avocats américain avec des bureaux dans le sud-est des États-Unis et à Washington. Ils ont réduit la rémunération du personnel et des avocats de 20%.
USA: Jusqu’à 30% de l’ensemble des prêts hypothécaires seront en défaillance ! Les demandes pour retarder le remboursement des crédits immobiliers en hausse de +1900% aux États-Unis d’après la MBA (Mortgage Bankers Association)
Pendant ce temps-là, Cadwalder, Wickersham & Taft LLP, basée à New York, une société de 400 avocats spécialisée dans les services financiers, a réduit les salaires de 25% – et les partenaires ne sont actuellement pas payés du tout.
Les analystes économiques, quant à eux, sont pratiquement partout quand il s’agit de prédire quand le marché rebondira, car tout dépend – bien sûr – de la date à laquelle ce vaccin tant promis se matérialisera et le moment où l’économie pourra redémarrer.
La grande inquiétude se situe au niveau de l’emploi à savoir quand cela va rebondir, ce qui dépend fortement de la durée de la pandémie et des mesures de distanciation sociale. Le consensus parmi les économistes interrogés par le Journal est que l’emploi reviendra à son niveau de février 2020 dans 27 mois, mais les opinions divergent considérablement.
L’économiste Amy Crews Cutts, d’AC Cutts&Associates LLC, s’attend à ce que le marché du travail prenne 5 ans et demi pour rebondir à nouveau complètement. L’ampleur des suppressions des emplois jusqu’à présent, même si cela ne s’aggravait pas davantage, est déjà extraordinaire, sachant qu’il faudra du temps pour que cela rebondisse et que l’économie reparte, a-t-elle déclaré.
Cependant, selon certains, les perspectives post confinement ne sont pas très bonnes non plus, car de nombreuses industries vont entrer dans leur propre récession cyclique, voire pire.
« Les industries qui sont soumises à des phases cycliques, comme la finance, l’immobilier et la production, sont susceptibles de faire l’objet de licenciements », a déclaré Adam Kamins, économiste de Moody’s Analytics, qui pense qu’environ la moitié des emplois perdus à cause de la pandémie seront comblés d’ici la fin de l’été.
« Même lorsque le confinement sera terminé, eh bien il y aura probablement une longue période de stagnation ».
Source: zerohedge
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Il va falloir, je crois, être plus gentils avec nos nouveaux amis chinois et russes…
La Chine seule superpuissance , les USA peuvent encore espérer se maintenir au niveau de la Russie , mais rien n est moins sur !
Ils seraient alors au niveau de la France ,l Allemagne et l Angleterre , ainsi finissent les empires !
Aigle noir ou mytho de mauvaise augure ?
Tant que le dollar sera roi, les usa garderont leur hégémonie, mais il est clair que ses jours sont comptés.