USA: Les sociétés zombies surendettées menacent la reprise économique (achetée à crédit par de l’impression d’argent sans valeur)

Un regain d’optimisme semble revenir aux Etats-Unis sur le fait que l’économie américaine va rebondir relativement rapidement à mesure que les États commencent à rouvrir et que des avancées sur le vaccin contre le coronavirus s’opèrent. Mais l’optimisme ambiant ignore les graves problèmes que l’économie américaine connaissait déjà avant la pandémie – L’un des principaux problèmes étant le niveau d’endettement qui atteint des niveaux sans précédent et la prolifération des sociétés zombies.

Au cours des deux dernières années, la dette des entreprises a explosé. À tel point que la Réserve fédérale a émis des avertissements concernant l’augmentation du niveau d’endettement des entreprises à la fin de l’année 2019.

Les emprunts des entreprises n’ont jamais été aussi élevés face au produit intérieur brut (PIB), et là où se concentre la plus rapide augmentation d’endettement, ce sont parmi les entreprises les plus risquées dans un contexte jamais aussi accommodant d’octroi de crédit. »

Le confinement et l’arrêt de l’économie imposés par le gouvernement afin de pallier au COVID-19 n’ont fait qu’exacerber le problème. La politique de la Réserve fédérale a été d’encourager a encore davantage d’emprunts. Les entreprises y ont été contraintes. Comme Bloomberg l’a récemment rapporté, «bon nombre des entreprises les plus sévèrement impactées par l’épidémie de coronavirus ont procédé à des émissions d’obligations pour plusieurs milliards de dollars ainsi qu’à des prêts au cours des dernières semaines.

Peu importe que les bénéfices aient été anéantis et que leurs opérations commerciales ne soient pas viables actuellement ou probablement pas de sitôt. Tant qu’ils sont soutenus par la Fed, les investisseurs sont prêts à prêter. »

Les analystes estiment que les émissions nettes de dettes d’entreprises pourraient atteindre près de 1 000 milliards de dollars cette année. Et selon Bloomberg, les créanciers renoncent ou relâchent également l’étau financier sur la dette existante, ce qui permet aux entreprises d’abaisser le montant des remboursements sur la dette actuelle.

Mais tout ceci met en avant le spectre des défauts de paiement et des faillites à venir.

Howard Marks, coprésident d’Oaktree Capital Group, a déclaré sur Bloomberg TV qu’il y aura beaucoup de défauts de paiement et de faillites lorsque les emprunteurs privés commenceront à manquer de liquidités dans les mois à venir.

Il existe de grandes entreprises et des véhicules d’investissement à fort effet de levier que le gouvernement et le programme de sauvetage de la Fed ne sont pas susceptibles de contenir et de prendre en charge. »

Même pour les entreprises qui sont encore «prises en charge», ces dernières risquent de se retrouver dans une situation désespérée à mesure que les titres d’emprunt arriveront à échéance.

Nous assistons à la marche finale des entreprises zombies.

Les bénéfices d’exploitation d’une entreprise zombie ne peuvent même pas couvrir le paiement des intérêts sur ses dettes, et encore moins rembourser le principal. Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), le nombre de sociétés zombies était déjà supérieur au niveau qui avait été atteint avant la crise de 2008 et ce, dès le printemps 2018.

Tout ceci a d’importantes conséquences pour le marché du travail. Des millions d’Américains ont perdu leur emploi au cours des neuf dernières semaines. Même avec l’optimisme concernant la réouverture de l’économie, les entreprises ont continué de supprimer des emplois. La semaine dernière, 2,4 millions d’Américains ont déposé des demandes d’allocation chômage. En seulement neuf semaines, 38,6 millions de personnes ont déposé une première demande d’allocation au chômage. Cela représente 23,7% de la population active américaine au mois de mars 2020. Peter Schiff a posé cette judicieuse question lors d’un récent podcast: pourquoi perdons-nous encore des millions d’emplois si nous sommes sur le point de remettre l’économie en marche.

Pourquoi certaines de ces entreprises ne surferaient pas sur cette vague de reprise ? Pourquoi ne reprendraient-elles pas certains de leurs salariés ? Ou au moins s’arrêteraient de les licencier ? Le fait que nous puissions continuer à perdre des emplois par millions en l’espace d’une semaine montre simplement que ce ralentissement est bien plus grave que les gens ne le pensent. »

Et lorsque ces entreprises zombies commenceront à sombrer, cela signifiera encore davantage de pertes d’emplois.

Selon un rapport de CNBC basé sur des données d’Arbor Research, 2 millions d’emplois dépendent de ces entreprises zombies.

Malgré le fait que bon nombre de ces entreprises étaient déjà plus que surendettées, la crise du coronavirus a davantage facilité leur endettement. En conséquence, leurs cours boursiers ont rebondi de manière agressive.

Tout cela montre une déconnexion totale entre le marché boursier et l’économie réelle. Ces sociétés ne sont pas saines, mais les investisseurs supposent qu’elles continueront à bien se porter parce que la Réserve Fédérale soutient tout ça. Selon CNBC, sans la Fed, beaucoup de ces entreprises auraient déjà fermé leurs portes.

Un Tsunami de faillites est sur le point de déferler sur les États-Unis ! Etats-Unis: « Près de la moitié des propriétaires de petites entreprises US prévoient de fermer leurs portes définitivement ! »

Même si l’intervention massive de la Fed maintient certaines de ces entreprises zombies en vie, certains analystes au contraire pensent qu’elles pèseront encore sur l’économie. Torsten Slok de la Deutsche Bank a déclaré à Bloomberg: « La Fed et le gouvernement interfèrent dans le processus de destruction créative », et il a averti que cela pourrait peser sur le potentiel global de croissance de l’économie et sur la productivité.

Vous affectez à tort des capitaux à des entreprises qui ne sont pas productives et, dans un certain sens, vous enlevez des ressources à des entreprises à forte croissance. »

L’essentiel est que la Réserve fédérale et le gouvernement américain jouent un énorme jeu de dupes. Les zombies boiteront pendant un certain temps, mais au final, beaucoup succomberont à l’inévitable et se mettront à plat ventre. Cela se traduira par davantage de pertes d’emplois et un coup de frein encore plus violent sur une économie déjà en difficulté. Le scénario était déjà écrit et le coronavirus n’a fait qu’accélérer le processus.

Source: schiffgold

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