Que les hommes politiques parlent avec une langue fourchue est un axiome bien connu. À partir du moment où ils revêtent la casquette politique, il leur est impossible de dire la vérité.
Il en va de même pour les dirigeants de la Réserve fédérale. Quelles que soient les opinions que la personne nommée avait auparavant sur la monnaie saine, elles se retrouvent complètement balayées, une fois que celle-ci pénètre dans le bâtiment d’Eccles.
Mon collègue Matt Piepenburg a écrit la semaine dernière sur l’homme à l’origine de la « bulle universelle » : Alan Greenspan. Et le « Maestro » est l’exemple même de quelqu’un qui a dû violer pratiquement tous les principes qu’il défendait lorsqu’il est devenu président de la Fed.
En 1966, Greenspan a écrit son célèbre essai « L’or et la liberté économique » dans lequel il déclarait :
« Ainsi, sous le régime de l’étalon-or, un système bancaire libre apparaît comme un dispositif qui protège la stabilité d’une économie et permet une croissance équilibrée. Quand l’or est accepté comme un moyen d’échange par une partie ou la totalité des nations, cette liberté sans entraves permet une division mondiale du travail et favorise un commerce international à grande échelle. »
Lors d’une audition devant le Congrès en 1978, Greenspan a déclaré :
“En l’absence d’étalon-or, il n’y a aucun moyen de protéger l’épargne de la confiscation à travers l’inflation. Il n’y a aucune réserve de valeur sûre.”
Mais comme l’a écrit mon collègue la semaine dernière, tous les nobles principes de Greenspan en matière de monnaie saine ont été jetés par la fenêtre lorsqu’il est devenu président de la Fed en 1987. Au lieu de cela, il est à l’origine de la bulle universelle qui atteint aujourd’hui son apogée.
C’est un schéma brillant qui n’a été rendu possible qu’en l’absence d’un étalon-or et en créant de toutes pièces des mégatonnes de monnaie fiduciaire sans valeur.
Lorsque Greenspan était à la tête de la Fed, il devait commodément réprimer son penchant pour l’or et a donc développé son propre dialecte en langage Fedspeak.
Il l’a lui-même reconnu :
« Depuis que je suis banquier central, j’ai appris à marmonner avec une grande incohérence. […] Si mes propos vous semblent clairs et sans ambiguïté, je vous assure que vous m’avez probablement mal compris. »
S’adressant à une commission du Sénat en 1987.
Au moins, il avait manifestement un bon sens de l’humour !
Lors d’un témoignage devant la Commission bancaire du Sénat et le Comité des services financiers de la Chambre des représentants des États-Unis, le 24 juillet 1998, Greenspan avait osé mentionner son penchant pour l’or :
“Je suis l’un des rares à garder la nostalgie du bon vieil étalon-or, mais je dois vous dire que je fais partie d’une très petite minorité au sein de mes collègues.”
Source: or.fr
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