Alors que les marchés traversent une période d’incertitude marquée par les tensions géopolitiques, l’inflation persistante et les effets de la politique tarifaire de Donald Trump, JPMorgan reste résolument optimiste. Dans son rapport de mi-année, la plus grande banque américaine prédit un nouveau sommet historique pour le S&P 500 d’ici 2025, malgré des turbulences à court terme.
Des marchés agités, mais une tendance haussière de fond
JPMorgan reconnaît que les prochains mois seront marqués par une forte volatilité. Les tarifs douaniers imposés par l’administration Trump pourraient peser sur la croissance économique et comprimer les marges des entreprises, en particulier celles tournées vers l’international. Mais pour la banque, ces éléments ne suffiront pas à faire dérailler le marché actions.
« Les marchés pourraient rester agités, mais les principales places boursières des pays développés (États-Unis, Europe, Japon) devraient atteindre de nouveaux sommets d’ici la mi-2025 », écrit la banque.
Selon ses analystes, les investisseurs devraient surtout se concentrer sur les mesures pro-marché que pourrait adopter la Maison-Blanche en deuxième partie d’année : taux d’intérêt plus bas, allègements réglementaires, prix de l’énergie en baisse… Autant de leviers qui pourraient compenser l’impact des tarifs.
Le secteur tech en fer de lance, dopé par l’IA
L’autre grand moteur de la hausse attendue : la tech. JPMorgan estime que le secteur technologique, qui avait marqué le pas début 2025, pourrait bénéficier d’un “second souffle” grâce à trois éléments majeurs : des bénéfices solides, des valorisations relativement attractives et le boom de l’intelligence artificielle.
« Les géants de la tech (“Mag 7”) affichent un PER de 26, contre 20 pour l’ensemble du marché. Cela peut sembler élevé, mais leurs valorisations relatives sont les plus basses depuis dix ans », souligne le rapport.
La banque salue aussi la décision stratégique de l’administration Trump d’exempter les semi-conducteurs et autres composants électroniques des nouvelles taxes douanières, ce qui renforce l’avantage comparatif des États-Unis dans l’innovation technologique.
Un avertissement signé Jamie Dimon
Malgré cette perspective optimiste, Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, appelle à la prudence. Selon lui, les investisseurs affichent un optimisme excessif après un rebond de 22 % du S&P 500 en quelques semaines. Il craint que les effets secondaires des tarifs Trump soient sous-estimés, notamment le risque de retour de l’inflation, de stagflation et d’un rejet accru des intérêts américains à l’international.
