Le budget 2018 est une hémorragie que les contribuables paieront cher. Seule lucarne d’espoir, une remise d’impôts pour les investissements participatifs dans les PME.
Le budget 2018 de la France est mal présenté.
Ce qui suit est extrait du « projet de loi de finance pour 2018 » que n’importe qui peut télécharger.
A moins que nous ne soyons dans un pays marxiste, l’Etat n’a pas la mainmise sur la totalité du PIB.
Pour financer ses dépenses (425 Mds€ prévues en 2018), l’Etat dispose de ses recettes fiscales. Pour compléter, il émet de nouvelles dettes qui représentent des impôts différés.
Le déficit doit donc être exprimé par rapport aux recettes et non pas au PIB.
Les recettes fiscales prévisionnelles s’élèvent à 289 Mds€ (auxquelles se rajoutent 13 Mds€ de recettes non fiscales). Ce qui nous fait des rentrées de 302 Mds€.
Le déficit, les dépenses non financées, est donc de 425 – 302 = 123 Mds€ (et non pas 83 Mds€ comme repris servilement par les medias).
Les arguties entre déficit structurel ou conjoncturel, les dépenses du budget général ou les dépenses pilotables, etc. ne sont là que pour noyer le poisson. Laissez-les aux énarques de Bercy, aux coupeurs de cheveux en quatre. N’oubliez pas que l’arme favorite de la Parasitocratie est la complication. Souvenez-vous de l’expression de la Cour des comptes, qualifiant le dernier budget Hollande d’insincère…
Les tableaux ont beau être verts, ce nouveau budget est en réalité rouge sang.
Le vrai déficit est le rapport de 123 (dépenses – recettes) à 302 (recettes).
Le vrai déficit est de 40,7%.
Le reste est baratin.
Ceci nous promet, à nous contribuables, de la sueur, du sang et des larmes car ce n’est pas une croissance mirobolante de 1,8% qui va remplir les caisses de la République.
Jovanovic: En comptabilisant les régions, l’endettement de la France est compris entre 140 et 150% La reprise de la croissance française démentie en 7 graphiques
Une lueur d’espoir : réduction d’impôt pour investissement dans les PME
Maintenant passons à la petite lucarne d’espérance qui nous est ouverte.
Une réduction d’impôt pour investissement dans les PME portée à 30%. Une réduction d’impôt n’est jamais à négliger, contrairement aux avantages fiscaux dans la durée que l’Etat finit toujours par renier. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu ne l’auras pas ».
Déjà, la Parasitocratie s’affaire à monter des « produits financiers » pour appâter les investisseurs particuliers.
« L’investissement dans les PME c’est le nerf de la guerre pour le gouvernement. Le PEA-PME, pourtant spécialement dédié à cet objectif, reste un échec cuisant du précédent gouvernement. C’est pourquoi un produit d’investissement long terme, d’un nouveau type, est en cours de préparation auprès des banques. Il devrait sortir début janvier 2018. Investissement long terme, il pourrait servir des rendements élevés, de 5% à 10% annuels selon la députée LREM Amélie de Montchalin. Des rendements élevés, mais pas sans risques…
[…]
Proposer un produit d’investissement dans les PME, sans forcément choisir les PME financées, ce serait déjà une bien meilleure approche. Ces fonds d’investissements doivent pouvoir avoir toute latitude pour obtenir un rendement attractif. Le hic étant évidemment que le grand public est averse aux prises de risques sur le capital. Une couverture financière est donc à imaginer également afin d’éviter des déconvenues trop importantes.
[…]
D’après les informations transmises par BFM, ces produits d’un nouveau genre sont en cours de conception auprès des banques, mais pourraient voir le jour dès le début de l’année 2018. Le souci des concepteurs reste l’exposition aux risques financiers. Fournir un produit d’investissement grand public doit nécessairement présenter des risques limités.
De son côté, la députée LREM Amélie de Montchalin projette d’ores et déjà des niveaux de rendements attractifs (entre 5% et 10% !), supérieurs à ceux des SCPI, histoire évidemment de faire revenir les capitaux à l’endroit où ils sont censés aller, dans le financement des entreprises. »
Vous savez, cher lecteur, que j’estime que la sécurité des produits de placement collectif est illusoire. Surtout lorsque les banques sont dans un état si pitoyable.
Charles Gave: 70% des banques européennes en état de quasi faillite L’OCDE prédit une cascade de faillites et l’Europe devra sauver les banques
Ces produits financiers sont inutiles.
Il existe aujourd’hui des sites (estampillés AMF) qui permettent aux investisseurs particuliers de prendre connaissance des dossiers de financement proposés par des entrepreneurs et d’investir en direct.
En multipliant les dossiers, vous répartissez vous-même vos risques. Vous n’avez pas besoin de confier votre épargne aux banques que vos impôts renflouent épisodiquement. Vous la confiez directement aux entrepreneurs que vous choisissez.
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
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Source: la-chronique-agora
Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.
Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et « La fabrique de pauvres » (2015) aux Éditions Ixelles.
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Merci pour l’article, clair et édifiant. Je me dis qu’il est heureux qu’il y a abondance de fausses monnaies pour financer les déficits d’états, pourvu que ça dure!!
MERCI !!! « Le déficit doit donc être exprimé par rapport aux recettes et non pas au PIB. » : Enfin des chiffres qui donnent la vrai tonalité de l’Etat français.
Ne croyez pas les chiffres que vous lisez dans les journaux : les journalistes font exprès de nous tromper en comparant la dette de l’Etat (dont nous sommes caution quelque part) avec le PIB. C’est une fake news !! Les journalistes n’ont rien compris !! La dette d’Etat et le PIB : ça n’a rien à voir ! Ce serait comme comparer l’emprunt personnel d’un patron et le bilan de la société qu’il dirige. C’est du n’importe quoi !
Le seul, le vrai problème est que c’est la vieille génération qui, après s’être accordé toute leur vie des avantages inconsidérés, garde tout en placements dits « sans risques ».
En France, financer une entreprise en amorçage est impossible. Et pourtant c’est aussi ainsi que l’on construit notre avenir.
Pour cela, il leur faudrait une intelligence de cœur et d’esprit que nos vieux trop riches n’ont plus (à défaut d’avoir eu).